Dans le métier de formateur, il arrive un moment où l’on se sent comme un scaphandrier, seul au fond des abysses. Une sensation où la pression se fait de plus en plus oppressante, où chaque pas devient difficile, et où l’air se raréfie. Ce n’est pas une métaphore gratuite, mais une réalité que beaucoup d’entre nous vivent, notamment lors de ces moments critiques en formation, lorsque la fatigue s’installe et que le doute commence à pointer le bout de son nez.
Descente dans les profondeurs : formation jour 3
Imaginez-vous au début du troisième jour d’une formation de trois jours. Vous êtes quelque part vers 125 mètres sous la surface, après une lente descente. Le début de la journée semble un peu flou, l’énergie des participants commence à s’épuiser, l’enthousiasme des premiers jours s’estompe. Vous êtes là, tout au fond.
Et vous entendez presque les jointures de votre casque de scaphandrier formateur craquer sous la pression.
Quelle est cette pression ?
Cette pression, ce n’est pas l’eau. Non, c’est bien pire. Ce sont les conditions de formation : des participants qui fatiguent, qui se lassent, qui semblent moins impliqués. C’est aussi cette pression invisible que vous vous infligez à vous-même. Ces attentes parfois démesurées que vous avez pour être parfait, pour tout savoir, pour capter l’attention de tous à chaque instant.
Cette anxiété qui vous murmure à l’oreille : “Et si tu n’étais pas à la hauteur ?”
Cette pression, elle peut être écrasante. Elle peut faire vaciller même les formateurs les plus expérimentés. Pourtant, il est crucial de comprendre que cette pression est normale. Elle fait partie intégrante du processus. Elle est là pour vous pousser, pour vous tester, mais surtout, pour vous rendre plus fort.
Survivre à la plongée : transformer la pression en force
La clé pour survivre à cette plongée, c’est de changer de perspective. Plutôt que de voir cette pression comme un fardeau, voyez-la comme un levier, un outil pour vous transformer en un formateur résilient et adaptable. Un formateur capable de braver les profondeurs les plus sombres, et de remonter à la surface, non pas épuisé, mais aguerri.
Chaque formation est une plongée. Chaque jour est une descente un peu plus profonde. Mais à chaque remontée, c’est une victoire. Une victoire sur vous-même, sur vos peurs, sur cette pression qui, finalement, vous pousse à être le meilleur formateur possible.
Dans la noirceur oppressante des abysses, c’est la lumière de votre esprit qui doit vous guider vers la surface. Cette lumière, c’est votre confiance en vos compétences, votre préparation, et votre capacité à atteindre les objectifs de la formation, sur tous les plans.
Comment gérer cette pression ?
Et vous, chers confrères scaphandriers et scaphandrières, comment vivez-vous cette pression ? Quelles sont vos astuces pour la gérer, pour la surmonter, et en faire un véritable outil de progrès ?
Ensemble, partageons nos expériences, nos techniques, nos réflexions. Parce qu’au fond, nous ne sommes pas seuls dans ces profondeurs. Et c’est en partageant que nous pouvons tous apprendre à remonter plus forts.