Jean-Bernard est frustré

Participant en formation frustré
Jean-Bernard sent la frustration le gagner. Il la sent bien, même, il la sent très bien. Mais pourquoi donc ce jeune homme, habituellement si enthousiaste à l’idée de suivre des formations, est-il aujourd’hui au bord de l’explosion ?

Jean-Bernard, un passionné de formation

D’ordinaire, Jean-Bernard adore suivre des formations. Même si cela ne se voit pas toujours au premier abord, il apprécie écouter, pratiquer, apprendre de nouvelles choses et gagner en compétences, quelles qu’elles soient.
Mais ce qu’il préfère par-dessus tout, c’est parler.
 
Pour lui, parler en formation, c’est bien plus qu’une simple interaction. C’est s’affirmer, se positionner, rebondir sur les propos du formateur ou de la formatrice. C’est répondre aux questions, dialoguer avec les autres participants, approuver, surenchérir, apporter son point de vue et le nuancer. Cela peut même consister à remettre en question, à challenger les idées reçues.
 
Jean-Bernard adore aussi les activités de groupe, qu’il s’agisse de se mettre en binôme ou en trinôme, de traiter une question ou même de construire une réponse, un livrable. Doté d’un tempérament de “rouge”, il a un leadership naturel qui le pousse à prendre les devants.
 
Mais Jean-Bernard n’est pas qu’un meneur. Il sait aussi écouter, collaborer, se remettre en question et prendre du recul. Bref, il est complet, bien équilibré. À 23 ans seulement, il est déjà bourré de soft skills, ce qui en fait le participant parfait. Même s’il ne le sait pas encore, il fera un excellent manager, un de ceux qu’on aime et qu’on suit volontiers.

Une frustration grandissante

Pourtant, aujourd’hui, Jean-Bernard souffre. Il se frustre un peu plus à chaque minute qui passe. Pourquoi ? Parce que le formateur qu’il a en face de lui est issu d’un moule ancien, poussiéreux, daté. Obsolète, même.
 
La palette pédagogique de ce formateur est d’une pauvreté déconcertante. Elle ne contient par exemple qu’une seule méthode : la méthode magistrale.

La méthode magistrale, un vestige du passé

La méthode magistrale, cela vous rappelle quelque chose ? Probablement vos professeurs de fac d’il y a 20 ans. Ceux qui parlaient seuls, perchés sur leur estrade, et qui finissaient inévitablement par endormir leur auditoire.
 
Bien sûr, parfois, la méthode magistrale a son utilité. Il arrive même que cela s’impose, en fonction du contenu à transmettre. Mais ne se servir que de cette méthode, sans jamais varier, sans jamais exploiter les autres approches pédagogiques disponibles (il en existe au moins trois), pendant des heures entières, c’est une #IdéeDeMe.de.

L’explosion imminente

Jean-Bernard sent la moutarde lui monter au nez. Il ne va plus tenir longtemps. Dans quelques minutes, il va péter un fusible. Il va se lever et s’exclamer…
 
Mais que va-t-il dire ? Comment va-t-il réagir face à cette situation qui l’étouffe ?

Et vous, formateurs et formatrices, comment vous la termineriez, cette histoire ?

La situation de Jean-Bernard est un exemple frappant des limites des méthodes pédagogiques traditionnelles, surtout face à une nouvelle génération de participants qui aspire à plus d’interactivité, de dialogue et de co-construction. Si vous étiez à sa place, que diriez-vous ? Comment réagiriez-vous face à un formateur qui semble figé dans le passé ? Et vous, formateurs et formatrices, quelles méthodes privilégiez-vous pour éviter ce type de frustration chez vos participants ?
 
La formation est un échange, un dialogue continu. Si elle se résume à un simple monologue, elle risque de passer à côté de son objectif : faire grandir, non pas seulement transmettre. Et si nous réinventions ensemble la formation de demain ?

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